Même si le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2), le virus qui cause la COVID-19, est d’origine zoonotique, la pandémie qui sévit actuellement est attribuable à la transmission interhumaine. Comme de nombreuses espèces animales sont sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2, elles doivent être prises en compte dans le cadre de cette pandémie. Mis à jour le 26 octobre 2022.
Les chats domestiques (Felis catus) sont sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2, et il existe des preuves substantielles de cas de transmission du virus des humains à des chats vivant en contact étroit les uns avec les autres. À l'heure actuelle, il y a eu un exemple enregistré de transmission d'un chat à un humain en contact très étroit. Les chats présentent habituellement de légers symptômes gastro-intestinaux et respiratoires, et les décès recensés sont survenus chez des chats qui souffraient de comorbidités graves.
Les chiens domestiques (Canis familiaris) sont sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2, et il existe des preuves substantielles de cas de transmission du virus des humains à des chiens vivant en contact étroit les uns avec les autres. À l’heure actuelle, aucun cas de transmission du SARS-CoV-2 du chien à l’humain n’a été détecté. Les chiens présentent habituellement de légers symptômes gastro-intestinaux et respiratoires, et les décès recensés sont survenus chez des chiens souffrant de comorbidités graves.
Les preuves de la sensibilité des chevaux (Equus caballus) au SRAS CoV2 sont limitées. Un article publié en mai 2022 a montré qu'un cheval, connu pour être exposé à une personne atteinte de la maladie COVID-19, s'était séroconverti. Le cheval ne présentait aucun signe clinique de maladie.
Les hamsters (de Chine, nains, de Syrie) (Cricetulus griseus, Phodopus sp., Mesocricetus auratus) sont sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2. Il a été démontré qu’il y avait eu des cas de transmission à la suite d’importations de hamsters dans des animaleries de Hong Kong. Il existe des preuves de transmission du SRAS-CoV-2 des hamsters aux humains, entraînant une transmission ultérieure entre humains.
-
Non-sensible à l'infection expérimentale
Un certain nombre d’espèces d’animaux d’élevage ne se sont pas avérées sensibles à l’infection expérimentale par le SARS-CoV-2, dont les poulets (Gallus gallus domesticus), les canards (le canard de Pékin et le canard de Shaoxing) (Anas platyrhinchos domesticus), les oies (l’oie des neiges, l’oie cygnoïde) (Anser caerulescens caerulescens, Anser cygnoides), les cailles du Japon (Coturnix japonica), et les dindes (Meleagris gallopavo).
-
Infection naturelle
Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) est sensible à l’infection par le SARS-CoV-2. Les premiers cas qui ont été détectés chez les cerfs de Virginie étaient probablement attribuables à une transmission du virus des humains à des cerfs. Il a toutefois été démontré qu’il y a eu des cas de transmission du virus des cerfs à des humains. Par ailleurs, des cas d’infection par le SARS-CoV-2 ont également été recensés chez des cerfs mulets (Odocoileus hemionus).
-
Infection chez les animaux captifs
Des cas d’infection par le SARS-CoV-2 ont été détectés chez de gros félins en captivité, dont des lynx du Canada (Lynx canadensis) et des cougars (pumas) (Puma concolor), alors que le SARS-CoV-2 avait été transmis par des gardiens infectés.
-
Infection expérimentale
Même si plusieurs espèces animales se sont avérées sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2 dans des conditions expérimentales, aucun cas de maladie contractée par des moyens naturels n’a été recensé. Parmi ces espèces, on retrouve le lapin à queue blanche (Sylvilagus sp.), la souris (mus musculus), le raton laveur (Procyon lotor), le renard roux (Vulpes vulpes) et la mouffette rayée (Mephitis mephitis).
-
Infection chez les animaux captifs
Des cas d’infection par le SARS-CoV-2 ont également été détectés chez plusieurs espèces en captivité, dont des chats viverrins (Prionailurus viverrinus), des jaguars (Panthera onca), des lions (Panthera leo), des léopards des neiges (Panthera uncia) et des tigres (Panthera tigris), ainsi que des lamantins antillais (Trichechus manatus manatus), des binturongs (Arctictis binturong), des coatimondis (coati) (Nasua nasua), des gorilles (Gorilla gorilla), des hippopotames (Hippopotamus amphibious), des castors sino-mongoles (Castor fiber birulai), et des hyènes tachetées (Crocuta crocuta). Le SARS-CoV-2 avait été transmis aux animaux par des gardiens infectés.
-
Infection expérimentale
D’autres espèces sauvages se sont avérées sensibles à l’infection par le SARS-CoV-2 dans des conditions expérimentales, mais aucun cas de maladie contractée par des moyens naturels n’a été détecté. Parmi ces cas on retrouve des espèces de primates non humains, comme le singe vert africain (Chlorocebus aethiops), le babouin (Papio hamadryas), le marmouset commun (Callithrix jacchus) et le macaque (Macaca fascicularis, Macaca mulatta), ainsi que la roussette d’Égypte (Rousettus aegyptiacus) et le chien viverrin (Nyctereutes procyonoides).